Incarner ce en quoi on croit ?

De plus en plus, internet s'étant développé à un rythme "supra-humain", il y a comme ici, des discussions tournant autour de la spiritualité et du développement personnel.

Et de plus en plus, aujourd'hui, se pose la question de savoir quelle est la distance qui existe entre les écrits qui reflètent la pensée de celui qui écrit (du moins c'est ainsi qu'ils sont présentés) et la réalité dans la vie au quotidien. Que ce soit dans nos rapports humains (de chair et de sang !) ou dans nos rapports d'internautes (de clavier et d'écran !).

Jusqu'à quel point sommes-nous capable d'incarner, d'exprimer par les actes que nous posons, les pensées que nous émettons.

Si je parle d'Amour inconditionnel, d'universalité de l'Etre, d'acceptation de ce qui Est... suis-je capable de regarder mon voisin avec lequel j'ai eu des échanges plus que houleux de manière amicale, alors qu'il darde un regard sévère sur moi ? Suis-je capable de le considérer digne d'être aimer au même titre que mes enfants ? Suis-je capable d'accepter ses limites alors que visiblement, lui, n'accepte pas les miennes ?

C'est une bonne question...

Dans un premier temps, je dirais qu'il s'agit avant tout d'être honnête avec soi-même. Et donc avec les autres. Ce qui suppose de faire preuve de franchise et ce qui demande du courage en plus de la sincérité.
Mieux vaut en effet être en colère et en parler (si on ne craint pas trop d'être jugé), par exemple, que de prôner la paix, l'amour et la lumière et faire l'inverse dans la vie.
Pour moi, à la limite, quelqu'un qui dit franchement ce qui le dérange, ou qui reconnait ses erreurs, est plus "spirituel", même s'il est "imparfait" que quelqu'un qui se donne une image lisse de perfection en prônant ce qu'il n'incarne pas du tout... Car le premier a des chances de s'améliorer, pas le second, étant donné que pour s'améliorer il faut partir de ce qu'on est réellement en cet instant.

Par exemple, si on est heurté par un message qui réveille un complexe en nous (sans qu'il nous vise personnellement), mieux vaut le dire avec honnêteté que de s'en prendre à son auteur parce qu'il dit quelque chose de juste - mais dérangeant. D'autant plus qu'il s'agit en fait d'un cadeau et qu'il vaut mieux le prendre comme tel.

Je dirais aussi qu'il importe, avant de demander un respect total, une écoute totale et une compréhension totale, de chercher un minimum à respecter, écouter et comprendre l'autre (et cela implique aussi de se respecter, de s'écouter et se comprendre soi).

Pour ma part la question ne se pose même pas, ce que j'écris est directement tiré de mon vécu et mon vécu a toujours été axé autour de la compréhension de soi et de la destinée, c'est quelque chose qui m'a toujours paru naturel au point que j'ai mis du temps à comprendre que j'étais bien seul dans mon monde,
la question que j'aurais plutôt tendance à me poser est comment peut-on écrire des choses sans les vivre IRL ? ça me parait assez absurde

Invité a écrit:

Pour ma part la question ne se pose même pas, ce que j'écris est directement tiré de mon vécu et mon vécu a toujours été axé autour de la compréhension de soi et de la destinée, c'est quelque chose qui m'a toujours paru naturel au point que j'ai mis du temps à comprendre que j'étais bien seul dans mon monde,
la question que j'aurais plutôt tendance à me poser est comment peut-on écrire des choses sans les vivre IRL ? ça me parait assez absurde

Peut-être parce qu'il est plus facile d'être dans la théorie que d'ETRE ?