L'humour, messager de l'inconscient

Plus ça va et plus je me rends compte que l'humour révèle quelque chose de notre inconscient, c'est lui qui s'exprime par ce biais.
Au même titre que les rêves, la création artistique et littéraire spontanée, les lapsus, les actes manqués, les situations répétitives.
Notre humour se situe à la lisière, au rivage, entre la personnalité consciente habituelle et l'inconnu sauvage de l'inconscient.
Je parle plus particulièrement d'un humour imaginatif, créatif, inventif (mais spontané).

Dans l'inconscient vivent aussi bien nos instincts les plus animaux que nos aspirations spirituelles les plus élevées. Et les deux sont tout autant l'un que l'autre des moyens de nous accomplir. A condition de ne nous laisser submerger ni par les uns ni par les autres.
Ils sont tout ce qui n'entre pas dans le cadre de notre moi conscient (notre ego et notre mental, si on préfère) et n'est pas contrôlé par lui.

Le mot "humour" vient de l'anglais "humour", lui-même emprunté du français "humeur". Les humeurs, du latin "humor" (liquide), désignaient dans la médecine ancienne les fluides corporels, influençant le comportement, formés d'une combinaison des quatre éléments (eau, air, terre, feu) et de quatre qualités (chaud, froid, sec, humide). Les sautes d'humeur résulteraient d'un déséquilibre des humeurs. La médecine chinoise, énergétique, est très proche de ce système.

Donc l'humour a un sens, il n'a rien de gratuit, innocent, hasardeux.
On exprime en faisant une blague une partie de nous même inconsciente ou semi-consciente.
Mais bien souvent, on va le nier, s'en défendre : "c'est pour rire", "je plaisantais", "je ne le pense pas voyons". D'ailleurs avec sincérité, puisque ce n'est pas volontaire, pas conscient, ce ne sont pas des pensées, c'est quelque chose qui monte spontanément en nous, parfois à notre insu. Qui vient de notre inconscient, ou de l'inconscient collectif.

Dans le cas de l'humour noir, c'est plus particulièrement, au sein de notre inconscient, notre ombre qui se manifeste.
L'humour peut alors dévoiler une agressivité, une violence, une haine, une cruauté, une perversité, etc., qui sont refoulés.
Qui seront d'autant plus intenses que nous nous vivons et nous affichons comme gentil, calme, poli, etc.
Des qualités trop unilatérales et trop excessives amènent inévitablement, pour des raisons d'équilibre, à développer dans l'ombre les défauts inverses.
L'énergie non investie dans ces défauts va s'accumuler dans l'ombre. Et donc, ressortir dans l'humour.

Mais ces défauts, une fois conscientisés, acceptés, intégrés, maîtrises, peuvent devenir une force, une source de richesses.
L'ombre ne se manifeste de manière négative que parce qu'on la refoule, nie, ignore, rejette. Elle agit ainsi précisément pour attirer notre attention.
Par exemple une agressivité latente qui s'exprime dans l'humour (et autres) de manière négative pour contrer une indolence dans le comportement conscient, peut nous réveiller et se transformer en une énergie vitale, une force d'affirmation, une dynamique de détermination.

Ces défauts, une fois intégrés et transformés en qualités, permettent d'atteindre un nouvel équilibre, et plus vaste que le précédent.
Un arbre avec de petites branches et de petites racines est aussi équilibré qu'un arbre avec de grandes branches et de grandes racines, mais le second va plus haut.
Si l'arbre a de trop grandes branches par rapport à ses racines, on a le choix entre couper ses branches ou développer ses racines. Le premier choix est plus simple, mais le deuxième permet à l'arbre de croître davantage.

Bien entendu, il vaut sans doute mieux que l'ombre se manifeste dans un humour noir, cruel, violent, agressif, que dans des actes de barbarie...

En plus on voit bien que l'humour est lié à l'ombre.

..'l'humour 'moqueur'....!!

C'est l'histoire d'un chinois qui s'est fâché avec sa femme.
il lui dit : sukitaki. Elle lui dit : kowanini ! ! !
Alors là, il lui réplique : toka anji rodi roumi yakoo ! ! !
Elle s'assoit en le suppliant : mimi nakoundinda tinkouji ! ! !
. . . il lui répond : na miaou kina tim kouji ! ! !


Et toi comme un con, tu lis !
. . . Comme si tu comprenais le chinois !!

Pfff...

Tout ça pendant que d'autres doivent se débrouiller sans leurs jambes ...